Reconnaissance du Nieuwsblad avec les Wanty-Groupe Gobert: "Une température parfaite"
Les Wanty-Groupe Gobert ont reconnu une partie du Nieuwsblad.
- Publié le 28-02-2019 à 06h54
- Mis à jour le 28-02-2019 à 08h25
Les Wanty-Groupe Gobert ont reconnu une partie du Nieuwsblad . Le soleil est déjà bien présent et chauffe, en partie, la terrasse de Hilaire Van der Schueren. Le mythique et inimitable directeur sportif de la Wanty-Groupe Gobert a donné rendez-vous à ses troupes au pied du Bosberg, chez lui.
À ses heures perdues en dehors du vélo, Hilaire est fermier et possède une vingtaine de vaches. Ce matin, pas le temps de s’en occuper, il a prévu de reconnaître le parcours du Circuit Het Nieuwsblad. "C’est une température parfaite", annonce d’entrée Van der Schueren, même si la météo de samedi s’annonce bien plus morose.
Depuis le Bosberg, les coureurs présents prennent la direction de Kruishoutem, point de départ de la reconnaissance. Durant le trajet jusqu’à cette petite commune flandrienne, les gars de Jean-François Bourlart parlent de tout et de rien. "On va rouler 130 kilomètres ?" demande Boris Vallée. "Oui, c’est déjà bien suffisant comme cela, ça sera un bel entraînement", souffle Loïc Vliegen.
Les deux Wallons essayent ensuite des nouvelles lunettes. Vliegen lance alors à Backaert : "Et, on va passer tout près de chez toi, non ?" "C’est exact, j’habite au pied du Berendries", confirme Backaert. Une ambiance à la fois chaleureuse et professionnelle règne dans ce pullman. Il faut dire que le Circuit Het Nieuwsblad, c’est un petit peu le retour à la dure réalité des courses pavées après un mois passé au soleil soit du Sud de l’Europe, soit d’Amérique du Sud ou soit du Moyen-Orient.
Nous sommes confortablement installés dans la voiture de Steven De Neef, le directeur sportif numéro deux de l’équipe. Le but de Steven est d’ouvrir la route à Vanspeybrouck, Vliegen, Vallée, Devriendt, Baugnies, De Gendt, Backaert, De Winter, Dupont et Meurisse. D’ailleurs, il se fait légèrement rappeler à l’ordre par Van der Schueren : "Dépasse les coureurs, Steven !".
Trois voitures de directeurs sportifs font partie du cortège en plus d’un motard et d’une voiture VIP. Le soleil est toujours aussi anormalement chaleureux pour un mois de février. La reconnaissance est simple : "Nous allons effectuer les 130 derniers kilomètres du Nieuwsblad", rajoute De Neef. "Ensuite, nous mangerons tous des spaghettis chez Hilaire, c’est une sorte de tradition."
Les secteurs pavés et les côtes s’enchaînent et il est déjà l’heure de tirer les premiers bilans. Dès le Haaghoek, longue rue pavée, Devriendt montre de quel bois il se chauffe. Il semble clairement le plus fringuant de la bande, en tout cas en début d’exercice. Dans le Molenberg, c’est Baugnies qui se teste les jambes alors que le petit groupe croise d’autres coureurs également en préparation. "Une reconnaissance comme celle-ci, c’est toujours important car ce sont les premiers pavés avalés de la saison", détaille De Neef.
Juste avant le Mur de Grammont, Stijn Devolder passe à contresens des Wanty-Groupe Gobert. Dans cette avant-dernière difficulté de la journée, c’est encore Tom Devriendt qui accélère et qui, cette fois-ci, lâche tous ses coéquipiers. À Ninove, les coureurs stoppent leurs efforts au pied de la tente VIP, déjà montée en prélude de samedi. Les Wanty-Groupe Gobert sont maintenant prêts pour en découdre dans le 1er grand rendez-vous de la saison.
Van der Schueren : "Un solide parcours"
Le directeur sportif était content de ses troupes.
À Ninove, les coureurs sont presque arrivés les uns après les autres, dévoilant l’intensité de cette reconnaissance au sein du groupe Wanty-Groupe Gobert. "Cela a été une bonne journée, un petit rafraîchissement fait toujours du bien", analyse Van der Schueren. "J’estime que le nouveau parcours est plus dur que l’an dernier, ça sera solide. On risque de voir des belles bagarres dès cette course d’ouverture."
Le soleil a pointé le bout de son nez tout au long de l’après-midi. Ce qui a fait transpirer légèrement plus qu’à l’accoutumée les coureurs. "La canicule ne me convient pas en temps normal", signale Ludwig De Winter après la reconnaissance. "C’est un peu exceptionnel d’avoir des températures pareilles à cette période-ci de l’année. Cela fait 4 ans que je suis pro et c’est la première fois que j’effectue une reconnaissance du Nieuwsblad avec une veste ‘été’ et pas une veste hivernale ! De mon côté, j’avais peur de ma condition après les difficiles courses par étapes auxquelles j’ai participé mais cela s’est bien déroulé. J’estime avoir plutôt bien récupéré de mes efforts. C’est toujours un peu excitant de retrouver les pavés en début de saison. J’adore les monts flamands, c’est un type d’effort que j’apprécie. J’ai également pu tester le matériel, j’en avais besoin vu que je suis nouveau dans l’équipe."
Pour le moment , la Wanty-Groupe Gobert n’a pas encore remporté de succès en 2019. Une question de temps, selon De Winter . "L’équipe a un très bon niveau, il manque en ce moment le petit brin de chance pour aller chercher un beau résultat. Je suis certain que quand cela arrivera, la machine se mettra en route. Chacun est à sa place et les semaines à venir seront positives."
Les sélections connues pour l’ouverture
Deux équipes différentes seront alignées ce week-end au Circuit Het Nieuwblad samedi et à Kuurne-Bruxelles-Kuurne dimanche par la Wanty-Groupe Gobert. Au Nieuw sblad on retrouvera, sauf catastrophe : Baugnies, De Gendt, Vliegen, Devriendt, Pasqualon et Vanspeybrouck. Un jour plus tard, Vallée, De Winter, Kreder et Dupont accompagneront Devriendt et Pasqualon.
L’an dernier, la Wanty-Groupe Gobert avait pris la 28e place avec Offredo au Nieuwsblad et la 10 e avec Dupont à Kuurne. Le Français, malade, a d’ailleurs déclaré forfait pour les deux courses flamandes. "Je roulerai Kuurne-Bruxelles-Kuurne et le Grand Prix Samyn le mardi suivant", complète Ludwig De Winter. "Ce sont deux très belles courses de reprise, en tout cas pour la saison belge. J’aurai vraiment à cœur de me montrer. À Kuurne, j’espère que je serai à la hauteur puis pour un coureur wallon, la Samyn est toujours particulier."
Pour le Grand Prix Samyn, il reste encore quelques incertitudes, la sélection n’a dès lors pas encore été communiquée. "On verra après ce week-end pour le Samyn", a clarifié Van der Schueren.
"Dès que les pavés arrivent, je suis un autre homme"
Vliegen est impatient de venir rouler ce samedi sur le Circuit Het Nieuwsblad.
Loïc Vliegen reviendra dès ce samedi à ses premières amours que sont les pavés. Cet hiver, il a pris la décision de redescendre à l’échelon Continental Pro afin de prendre le leadership sur les courses flandriennes. Il avait donc hâte de s’entraîner sur des routes si particulières.
"C’est une journée importante et plutôt fatigante", nous dévoile le Liégeois. " Ces 4 h, 4 h 30 de vélo sont tout à fait indispensables surtout juste avant les classiques belges. Il faut bien connaître le parcours. À titre personnel, c’est la première fois que je vais participer au Nieuwsblad."
Le Berendries, le Molenberg, le Mur de Grammont, le Wolvenbgerg, les secteurs du Haaghoek ou encore de la Paddestraat n’ont pas vraiment de secret pour l’ancien coureur de la BMC mais il reste primordial de se remettre dans le bain à trois jours du week-end d’ouverture. "J’ai embarqué ma caméra avec moi. Comme cela, je pourrai rejeter un œil au parcours à la maison. Cela m’aidera à mieux connaître les endroits pour remonter, pour se placer correctement afin d’éviter les pièges."
"Dès que les pavés arrivent, je suis un autre homme", rajoute Vliegen. "J’adore ces courses et je suis hyper motivé juste avant cette période cruciale de la saison." Le temps printanier qui a envahi la Belgique depuis quelques jours n’est pas pour lui déplaire, avec quelques réserves. "J’apprécie plutôt ces douces températures mais pas pendant les classiques", explique-t-il. "Lorsque les sols sont légèrement humidifiés, ça rend directement la course plus ouverte et je préfère ça."
Depuis le début de saison, le Wallon n’a pas été épargné par la malchance. Il croise les doigts pour entamer les classiques dans les meilleures conditions possible. " J’ai connu un très bon hiver jusqu’aux premières courses", signale Vliegen. "J’ai souffert de la grippe au Grand Prix La Marseillaise puis j’ai chuté il y a 10 jours en Algarve. J’espère que pour ce week-end, tout cela sera derrière moi…"